terça-feira, maio 03, 2011

Quem entra em uma biblioteca? Nicolas Journet


« Je n’ai jamais pu finir un livre », avoue une habituée de la bibliothèque. Pourtant, Camille, en 5e année de géographie, a un parcours sans faute. Elle a développé une étonnante capacité à copier-coller des résumés d’articles, et sait faire le tour d’une thèse sans la lire. Son outil favori, c’est le numérique où elle est plus qu’à l’aise. Son cas est peut-être exceptionnel mais témoigne, selon Mariangela Roselli et Marc Perrenoud, de la variété des usages et des rapports à la lecture que l’on peut observer dans une bibliothèque universitaire (celle de lettres et sciences humaines de Toulouse-Le Mirail). Ainsi, il s’avère que la moitié des lecteurs utilise la BU comme salle d’étude : ils potassent leurs cours, photocopient des extraits et souvent étudient en groupes. Ils n’emportent pas de livres. Ce sont des étudiants de 1reannée, qui se comportent encore, jugent les auteurs, comme des lycéens.
L’autre moitié du public est plus variée. Les « errants » (15 %) sont des étudiants un peu perdus, qui peuvent être des « apprentis » incertains de leur choix ou carrément des « touristes » : ils se servent de Wikipedia, d’ouvrages prescrits, ou surfent sur Internet et chattent sur MSN. Viennent ensuite les 15 % de lecteurs « de bonne volonté » : des étudiants qui ont une curiosité pour les collections et un rapport positif à la lecture, même s’ils se disent peu compétents. Les « internautes », eux, sont des convertis aux fichiers en ligne et à Google : ils occupent les postes, puis emportent des livres. Vient enfin la minorité (5 %) des lecteurs les plus avertis, des étudiants avancés et des enseignants « autonomes ». Ils savent ce qu’ils veulent, connaissent les collections, et lisent peu sur place : ils choisissent, emportent et se plaignent de ne pas être servis plus vite. Les clients les plus légitimes ne sont pas toujours les plus agréables…

Mariangela Roselli et Marc PerrenoudDu lecteur à l’usager. Ethnographie d’une bibliothèque universitaire, Presses universitaire du Mirail, 2010.

Leticia gentileza  pode melhorar a tradução.
"Eu nunca consegui terminar um livro" , diz um frequentador da biblioteca.
No entanto, Camille, no 5 º ano de Geografia, tem uma trilha impecável.
Ela desenvolveu uma incrível capacidade de copiar e colar resumos, e sabe como transformar um argumento sem lê-lo.
Seu instrumento favorito é o digital é mais do que confortável.


  A "Internet", são os arquivos convertidos em linha e Google: eles ocupam as posições, então prevalece livros. Seguido por 15% dos leitores com "boa vontade" de estudantes que têm uma curiosidade sobre as coleções e uma leitura positiva, mesmo se eles dizem que são pouco qualificados."nomades" (15%) dos estudantes estão um pouco perdidos, o que pode ser "aprendizes" incerto de sua escolha ou simplesmente "turistas": eles usam a Wikipedia, os livros prescritos, ou navegaão na Internet e bate-papo no MSN.A outra metade do público é mais variado.

Mariangela Roselli e Marc Perrenoud , Etnografia de uma biblioteca universitáriaunidade para o usuário. , a universidade prensas du Mirail, 2010.

Nenhum comentário: